Tensions croissantes sur le flanc oriental de l'OTAN : après l'attaque de drones en Pologne, place à l'exercice russe Sapad 2025
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Publié le : 12 septembre 2025 / Mis à jour le : 12 septembre 2025 – Auteur : Konrad Wolfenstein
Tensions croissantes sur le flanc oriental de l'OTAN : après l'attaque de drone en Pologne, l'exercice russe Sapad 2025 est désormais en cours – Image : Xpert.Digital
Alerte rouge à la frontière : comment la Russie teste l'Occident avec des drones et des manœuvres
Le jeu dangereux de Poutine : pourquoi la « brèche de Suwalki » devient le talon d'Achille de l'OTAN
La situation sécuritaire à la frontière orientale de l'OTAN s'est considérablement dégradée après que des drones russes ont été abattus par des alliés au-dessus du territoire de l'OTAN, pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. L'incident en Pologne marque un tournant dans la guerre hybride menée par la Russie contre l'Alliance occidentale et soulève des questions fondamentales sur la stratégie de défense de l'Alliance.
Un précédent dans l'espace aérien polonais
Dans la nuit du 10 septembre 2025, au moins 19 drones Shahed de conception russo-iranienne ont pénétré dans l'espace aérien polonais. Les appareils ont survolé le territoire de ce membre de l'OTAN pendant sept heures, les positions des drones abattus s'étendant sur plusieurs centaines de kilomètres. Des avions de chasse polonais, avec le soutien des alliés de l'OTAN, ont abattu des drones russes au-dessus de leur propre territoire pour la première fois depuis le début de la guerre.
La répartition des débris de drones témoigne de l'ampleur extraordinaire de la violation de l'espace aérien. Des débris ont été retrouvés dans les voïvodies de Lublin, Łódź, Świętokrzyskie et de Warmie-Mazurie. Un immeuble résidentiel à Wyryki-Wola, près de la frontière biélorusse, a été gravement endommagé par un drone ; heureusement, personne n'a été blessé. Les autorités polonaises ont découvert des débris de 16 drones sur leur territoire.
Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a qualifié ces incidents de coïncidence impossible, compte tenu des 19 violations de l'espace aérien survenues en sept heures. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié l'incident de violation imprudente et sans précédent du territoire européen. La Pologne a alors invoqué l'article 4 du traité de l'OTAN et demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
Convient à:
- L'OTAN en alerte – Attaque nocturne de drones : la Pologne abat des drones russes pour la première fois après une violation de son espace aérien
Exercices militaires russes Sapad 2025
Trois jours seulement après les incidents de drones, l'exercice militaire stratégique Sapad 2025 entre la Russie et la Biélorussie a débuté. Cet exercice, qui se déroulera du 12 au 16 septembre 2025, se déroulera à proximité immédiate des États membres de l'OTAN, la Pologne et la Lituanie, ainsi que de l'Ukraine. Selon la Bundeswehr, environ 13 000 soldats participent à l'exercice en Biélorussie et 30 000 autres sur le territoire russe.
Cette manœuvre évoque des souvenirs particulièrement alarmants de l'exercice précédent, Zapad 2021, que la Russie avait utilisé pour déployer des armes et du matériel lourd en vue de son invasion de l'Ukraine en février 2022. L'exercice actuel comprend le premier essai de missiles Oreshnik à moyenne portée et à capacité nucléaire, comme l'a confirmé le ministre biélorusse de la Défense, Viktor Khrenin. Les missiles Oreshnik peuvent emporter jusqu'à six ogives et ont une portée de plusieurs centaines de kilomètres.
Les experts en sécurité interprètent le timing de la manœuvre, immédiatement après l'incident du drone, comme une escalade délibérée. Les dirigeants russes signalent ainsi leur volonté de combiner la guerre hybride aux menaces militaires conventionnelles. L'annonce selon laquelle l'exercice simulera également l'occupation de la brèche de Suwalki est particulièrement inquiétante.
Convient à:
- Quelles mesures prennent l’Europe et l’OTAN en réponse à l’exercice militaire « Sapad-2025 » mené par la Biélorussie et la Russie ?
L'écart critique de Suwalki
La brèche de Suwalki, entre la Pologne et la Lituanie, est considérée comme le point stratégique le plus vulnérable du flanc oriental de l'OTAN. Ce corridor terrestre, large de seulement 65 kilomètres, constitue la seule liaison terrestre entre les États baltes et le reste du territoire de l'OTAN. Les experts militaires préviennent que la Russie pourrait fermer ce talon d'Achille de l'Alliance d'ici 30 à 60 heures grâce à des attaques coordonnées depuis la Biélorussie et Kaliningrad.
Un blocus réussi de la brèche de Suwalki couperait les États baltes d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie de leurs alliés de l'OTAN, les rendant accessibles uniquement par la mer Baltique et par voie aérienne. L'ancien officier du renseignement britannique Philip Ingram décrit cette zone comme le talon d'Achille de l'OTAN, que Poutine pourrait utiliser comme voie stratégique pour les troupes russes.
Les États baltes ont réagi à la menace croissante par des préparatifs de défense complets. La Lituanie a construit plus de 3 300 abris pour près d'un tiers de sa population depuis 2022. Avec la Lettonie et l'Estonie, le pays construit un dense réseau de défense de 600 bunkers le long de sa frontière avec la Russie. L'Allemagne a annoncé le stationnement permanent d'une brigade pouvant compter jusqu'à 5 000 soldats en Lituanie d'ici 2027.
La guerre hybride, nouvelle norme
Les attaques hybrides de la Russie contre les États européens ont pris une nouvelle dimension depuis le début de la guerre en Ukraine. Si ces tactiques constituaient auparavant une alternative aux opérations militaires ouvertes, elles constituent depuis 2022 l'épine dorsale d'une stratégie globale contre l'Europe. Le GRU, l'agence de renseignement militaire russe, coordonne la majorité de ces opérations, tandis que les attaques particulièrement sensibles sont autorisées par le Conseil de sécurité nationale.
Moscou s'appuie sur un modèle de recrutement décentralisé avec des agents dits jetables, ce qui réduit les coûts et complique la traçabilité. Rien qu'en 2024, plus d'une vingtaine de saboteurs présumés ont été arrêtés dans plusieurs pays européens. Ces attaques visent à alimenter l'incertitude sociale, à créer une instabilité politique et à saper les mécanismes de sécurité collective.
La présence de drones russes au-dessus des pays de l'OTAN n'est pas un phénomène nouveau. En mars 2022, un drone soviétique s'est écrasé en Croatie après avoir survolé la Roumanie et la Hongrie. En 2023 et 2024, des drones et des avions russes ont été enregistrés à plusieurs reprises dans l'espace aérien de la Lettonie, de la Roumanie et même de l'Allemagne. Cependant, l'incident polonais représente une escalade qualitative, car c'est la première fois que des avions de chasse de l'OTAN détruisent activement du matériel militaire russe au-dessus du territoire de l'Alliance.
Réponse de l'OTAN et solidarité de l'Alliance
L'OTAN a réagi promptement et résolument aux violations de l'espace aérien. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a condamné le comportement irresponsable de la Russie et a adressé un message clair à Poutine : il faut mettre fin à la guerre en Ukraine et cesser de violer l'espace aérien allié. Le Conseil de l'Atlantique Nord a réaffirmé sa solidarité avec la Pologne à l'issue des consultations au titre de l'article 4.
L'Allemagne a considérablement accru son soutien à la surveillance aérienne polonaise. La Bundeswehr a doublé le nombre d'avions de combat Eurofighter déployés depuis Rostock-Laage, de deux à quatre, et a prolongé le déploiement, initialement prévu jusqu'à fin septembre, jusqu'au 31 décembre 2025. La France a également fourni trois avions de combat Rafale pour surveiller la frontière orientale de l'OTAN.
Le chancelier Friedrich Merz a qualifié ces incidents de menace sérieuse pour la paix en Europe et a évoqué une nouvelle nature des attaques russes. Le ministre de la Défense Boris Pistorius a qualifié ces événements de provocation délibérée contre l'OTAN dans son ensemble et l'ordre de sécurité européen. Le gouvernement allemand a également annoncé l'intensification de son soutien à l'Ukraine et l'accélération du 19e train de sanctions de l'UE contre la Russie.
Convient à:
Hub pour la sécurité et la défense - conseils et informations
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Convient à:
Collision de manœuvre : Quadriga, Iron Defender et Sapad augmentent le risque d'escalade
La Pologne renforce les mesures de sécurité
La Pologne a répondu à la provocation russe par des mesures de sécurité drastiques. Le gouvernement a fermé l'intégralité de la frontière avec la Biélorussie et l'espace aérien proche de celle-ci pendant toute la durée des manœuvres biélorusses. L'autorité polonaise de contrôle du trafic aérien a établi une zone réglementée le long des frontières avec la Biélorussie et l'Ukraine jusqu'en décembre. En journée, seuls les avions habités disposant d'un plan de vol et d'un contact radio avec les autorités sont autorisés ; la nuit, une interdiction totale de vol s'applique, à l'exception des vols militaires.
La Lettonie a également fermé son espace aérien à sa frontière orientale avec la Biélorussie et la Russie pendant une semaine, avec possibilité de prolongation. Ces mesures coordonnées témoignent de la gravité de la menace sur le flanc oriental de l'OTAN. Le Premier ministre Donald Tusk a également annoncé un vaste programme de modernisation de l'armée polonaise.
Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué la fermeture de la frontière polonaise, la qualifiant de mesure conflictuelle destinée à justifier une nouvelle escalade. Cette réaction illustre la stratégie de Moscou consistant à rejeter la responsabilité des tensions sur les pays de l'OTAN, alors même que la Russie elle-même aggrave la situation par des violations de son espace aérien et des manœuvres.
Efforts diplomatiques internationaux
La Pologne a réussi à mobiliser la communauté internationale pour condamner l'agression russe. À sa demande, le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué une réunion d'urgence le 12 septembre. Plusieurs membres du Conseil ont soutenu cette demande, notamment la Grande-Bretagne et la France, puissances disposant d'un droit de veto, ainsi que la Slovénie, membre de l'OTAN.
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a qualifié ces événements de bouleversants, exigeant des réponses fortes et décisives. Elle a envisagé de réunir les ministres européens de la Défense et des Affaires étrangères pour discuter des options d'action. La Suède a convoqué l'ambassadeur de Russie et déclaré les violations russes inacceptables.
Cependant, grâce à son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie peut bloquer toute décision qui lui serait préjudiciable. Cela souligne les limites des mécanismes juridiques internationaux face à un membre constamment agressif disposant d'un droit de veto et la nécessité de trouver des solutions alternatives.
L'exercice majeur de l'OTAN Quadriga 2025 comme contrepoids à l'exercice Sapad
L'OTAN a réagi avec la série d'exercices multinationaux Quadriga 2025. Environ 8 000 soldats allemands de toutes les branches des forces armées s'entraînent à la protection de la région de la mer Baltique avec les forces armées de 13 autres nations.
L'exercice de base des côtes du Nord
Sous la direction allemande, environ 40 navires et 30 avions s'entraînent au déploiement en toute sécurité des troupes en Lituanie et à la protection des routes maritimes stratégiques. Le 10 septembre, toutes les forces de la Bundeswehr, dont plus de 1 000 véhicules, sont arrivées avec succès en Lituanie.
Le chevauchement temporel augmente les tensions
Le général Breuer a confirmé le chevauchement délibéré des deux exercices. Alors que Quadriga 2025 se déroule jusqu'à aujourd'hui, le 12 septembre, Sapad 2025 débute aujourd'hui, ce qui accroît le risque d'incidents imprévus.
La Pologne mène également son plus grand exercice militaire de l'année : Iron Defender 25, avec plus de 30 000 soldats. Ces interventions coordonnées de l'OTAN envoient un signal clair de dissuasion à la Russie tout en démontrant les capacités défensives de son flanc oriental.
Ces exercices parallèles de grande envergure marquent un nouveau pic de tensions militaires en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine. La coïncidence des exercices des deux côtés a accru le risque d'incidents involontaires, les deux camps opérant avec des munitions réelles à quelques kilomètres seulement l'un de l'autre. Cependant, l'OTAN a démontré l'efficacité de ses structures de commandement et de contrôle par ses réponses coordonnées.
Iron Defender 25 : la réponse de la Pologne à l'exercice militaire russo-biélorusse
L'exercice polonais Iron Defender 25 a débuté le 1er septembre 2025. L'exercice a été délibérément programmé pour le 1er septembre, jour anniversaire de l'invasion allemande de la Pologne en 1939. Environ 30 000 soldats polonais, ainsi que des troupes d'autres pays de l'OTAN, participent à l'exercice.
Le timing est stratégique : Iron Defender 25 se déroule parallèlement aux exercices russo-biélorusses Zapad 2025, qui débutent aujourd'hui (12 septembre). La Pologne mène cet exercice explicitement comme une « réponse proportionnée » à Zapad 2025.
L'exercice se déroule sur plusieurs sites (Orzysz, Ustka, Nowa Dęba et la mer Baltique) et teste de nouveaux systèmes d'armes tels que les chars Abrams, les obusiers K9 et les lance-roquettes Chunmoo. L'accent est mis sur le JAGIC (Système combiné de conduite de tir divisionnaire).
Convient à:
- Quelles mesures prennent l’Europe et l’OTAN en réponse à l’exercice militaire « Sapad-2025 » mené par la Biélorussie et la Russie ?
Addendum de manœuvre
Iron Defender 25 (Pologne)
- Début : 1er septembre 2025
- Participants : 30 000 soldats polonais et de l'OTAN
- Manœuvre nationale polonaise en réponse au Sapad 2025
Tarassis 25 (Force expéditionnaire interarmées)
- Période : parallèle à Sapad 2025 (12-16 septembre 2025)
- Participants : 10 pays d'Europe du Nord membres de l'OTAN sous direction britannique
- Exercice de la Force expéditionnaire interarmées multinationale (JEF)
La confusion vient de
- Iron Defender 25 est le plus grand exercice militaire national de l'année en Pologne, qui a débuté le 1er septembre.
- Tarassis 25 est un exercice multinational distinct de la Force expéditionnaire conjointe qui se déroule en même temps que Sapad 2025.
- En outre, la Lituanie mène l’exercice « Thunder Strike ».
La Pologne mène donc à la fois l'opération Iron Defender 25 (déjà en cours depuis le 1er septembre) et l'opération Tarassis 25 (parallèle à Sapad 2025). Différentes sources mentionnent des manœuvres différentes, ce qui explique la confusion.
Les défis techniques de la défense des drones
Les incidents impliquant des drones ont révélé d'importantes lacunes dans la défense aérienne européenne. Sur les 19 drones russes ayant pénétré sur le territoire polonais, seuls trois ont été interceptés avec succès. Ce taux, inférieur à 16 %, soulève des questions quant à l'efficacité des systèmes de défense actuels. Le chancelier Merz a admis que les défenses aériennes de l'OTAN n'avaient pas fonctionné aussi bien qu'elles auraient dû.
Les drones Gerbera de fabrication russe utilisés ont une portée de plusieurs centaines de kilomètres et peuvent être équipés de divers explosifs ou de dispositifs de guerre électronique. Norbert Röttgen, expert en politique étrangère de la CDU, a averti que l'Allemagne n'était pas encore suffisamment capable de se défendre contre la guerre des drones et que ces lacunes devaient être comblées.
Théoriquement, les drones russes pourraient également atteindre des villes allemandes depuis la Biélorussie ou la Russie continentale. La distance à vol d'oiseau entre Briansk et Berlin est d'environ 1 500 kilomètres, ce qui correspondrait à un vol de drone de huit heures. Cependant, ces drones devraient traverser l'espace aérien polonais, où les défenses aériennes polonaises seraient activées.
Implications géopolitiques
Ces événements marquent un tournant dans l'architecture de sécurité européenne. Pour la première fois depuis la fin de la Guerre froide, les forces de l'OTAN ont abattu du matériel militaire russe au-dessus de leur propre territoire. Cela crée un précédent qui brouille la frontière entre guerre hybride et guerre conventionnelle.
La stratégie russe vise à tester la solidarité de l'OTAN et à créer des divisions au sein de l'alliance. Norbert Röttgen, membre de la CDU, a interprété ces incidents comme une mise à l'épreuve de la cohésion de l'OTAN et une tentative d'intimidation, invitant ainsi à rester en dehors de la guerre en Ukraine. Parallèlement, Moscou démontre sa capacité d'escalade et signale sa volonté de dépasser encore les bornes.
Toutefois, la réponse européenne coordonnée démontre également la résilience de l'alliance occidentale. L'activation rapide de l'article 4, le renforcement de la surveillance aérienne et la mobilisation diplomatique de la communauté internationale démontrent la capacité des structures de l'OTAN à fonctionner sous pression. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réaffirmé la pleine solidarité européenne avec la Pologne.
Quels développements futurs ?
Les tensions sur le flanc oriental de l'OTAN ne devraient pas s'apaiser de sitôt. La Russie a annoncé le déploiement de missiles Oreshnik en Biélorussie d'ici la fin de l'année. Ces missiles hypersoniques à capacité nucléaire doivent entrer en production en série, comme l'a annoncé le président Poutine. La militarisation continue de la Biélorussie, utilisée comme zone de transit contre le territoire de l'OTAN, constitue un défi stratégique pour la défense de l'Alliance.
L'OTAN doit adapter ses concepts de défense à la nouvelle réalité des menaces hybrides. Cela implique non seulement d'améliorer la défense aérienne et la défense anti-drones, mais aussi de développer des mécanismes de réponse appropriés aux tactiques de zone grise, en deçà du seuil de la guerre conventionnelle. Les services de sécurité allemands mettent déjà en garde contre une intensification systématique des actes de sabotage russes en Europe.
Parallèlement, l'OTAN renforce continuellement sa présence sur son flanc oriental. Le déploiement prévu d'une brigade allemande permanente en Lituanie, l'intensification des patrouilles aériennes au-dessus de la Pologne et la tenue régulière d'exercices de grande envergure témoignent de son engagement en faveur de la défense de l'Alliance. Le défi consiste à assurer la dissuasion sans contribuer à l'escalade.
Les événements récents démontrent que l'après-Guerre froide est enfin révolue. L'Europe doit se préparer à une ère de confrontation soutenue avec la Russie et adapter ses structures de défense en conséquence. Les dividendes de la paix ont été épuisés, et les sociétés doivent s'adapter mentalement aux nouvelles réalités sécuritaires. Seuls un front uni et des capacités de défense adéquates permettront à l'alliance occidentale de dissuader l'agression russe et d'assurer une paix durable en Europe.
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