La révolution silencieuse pour la Grande-Bretagne : pourquoi l'avenir de l'alimentation réside dans le stockage frigorifique automatisé

Pourquoi la sécurité alimentaire est-elle devenue un problème critique au Royaume-Uni ?

La sécurité alimentaire du Royaume-Uni est devenue l'un des défis stratégiques les plus urgents du pays ces dernières années. Avec un taux d'autosuffisance alimentaire de seulement 62 % et de seulement 75 % pour les produits nationaux, le pays se trouve dans une dépendance de plus en plus précaire aux chaînes d'approvisionnement internationales. Ces chiffres sont particulièrement alarmants si l'on considère qu'il y a 40 ans, le Royaume-Uni produisait plus de 75 % de sa propre alimentation.

Ce déclin spectaculaire de l'autosuffisance résulte d'une combinaison de changements structurels et de récents chocs politiques et économiques. La croissance démographique, l'évolution des préférences des consommateurs et la demande croissante d'une alimentation diversifiée incluant des produits non viables sur le plan climatique au Royaume-Uni ont contribué à cette évolution. La baisse de l'autosuffisance en légumes frais, qui atteint seulement 53 %, est particulièrement préoccupante, son niveau le plus bas depuis le début des relevés en 1988.

Quels facteurs externes ont déstabilisé la sécurité alimentaire du Royaume-Uni ?

Le Brexit s'est avéré être l'un des facteurs les plus perturbateurs pour l'agriculture et la sécurité alimentaire britanniques. La séparation de l'Union européenne a non seulement mis fin au libre-échange avec le principal partenaire commercial pour les produits agricoles, mais a également entraîné d'importants obstacles bureaucratiques. Les agriculteurs sont désormais confrontés à des exigences documentaires complexes, à des processus d'approbation et à des retards imprévus, ce qui entraîne gaspillage alimentaire et pertes de ventes. L'UE reste le principal fournisseur de produits alimentaires britanniques, représentant 24,2 % des importations en 2023, mais cette part a fortement diminué depuis 2018.

La Politique agricole commune (PAC) de l'UE, qui a façonné la politique agricole britannique pendant des décennies, a été remplacée par un nouveau système axé sur les biens publics et les services environnementaux. Si cette réorientation pourrait avoir des effets positifs à long terme, le processus de transition crée une incertitude importante pour les agriculteurs. Les paiements directs aux agriculteurs sont progressivement supprimés, ce qui exerce une pression financière considérable sur de nombreuses exploitations.

La guerre en Ukraine a révélé de manière spectaculaire la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales. La Russie et l'Ukraine représentent ensemble 36 % des exportations mondiales de blé et une part importante d'autres produits alimentaires de base. Le conflit a entraîné une flambée des prix de l'énergie, des engrais et des aliments pour animaux. Les agriculteurs britanniques ont subi une augmentation de 50 % du coût des aliments pour animaux en une seule année, ce qui a considérablement accru les coûts de production et menacé la viabilité économique de nombreuses exploitations.

Comment les coupes budgétaires affectent-elles l’agriculture britannique ?

Le gouvernement britannique a procédé à des coupes sombres dans le soutien à l'agriculture ces dernières années. Depuis 2015, les subventions aux agriculteurs ont diminué de 20 % en termes réels, ce qui représente une perte de 722 millions de livres sterling de financement public. Ces coupes se poursuivent : le gouvernement travailliste a annoncé une nouvelle réduction annuelle de 100 millions de livres sterling du budget agricole anglais.

Ces réductions interviennent à un moment où l'agriculture britannique subit déjà une pression énorme. En 2023, 8 100 exploitations agricoles ont fermé leurs portes, soit près d'une exploitation sur 25 dans le pays. La combinaison de la réduction des subventions, de la hausse des coûts de production et des phénomènes météorologiques extrêmes a entraîné une perte de confiance au sein de la communauté agricole. Une enquête de la Country Land and Business Association a révélé que 88 % des agriculteurs seraient contraints de revenir à des méthodes agricoles intensives si le financement des programmes de développement durable était supprimé.

Pourquoi l’automatisation de la chaîne du froid est-elle cruciale pour la sécurité alimentaire ?

L'automatisation de la chaîne du froid est essentielle au renforcement de la sécurité alimentaire. Compte tenu de la dépendance croissante du Royaume-Uni aux importations – notamment 84 % des tomates fraîches et une part importante d'autres denrées périssables –, une gestion efficace des stocks tampons devient un impératif stratégique. Les systèmes automatisés permettent d'atténuer les fluctuations de l'offre et de garantir une disponibilité alimentaire continue.

Les défis de la logistique de la chaîne du froid sont complexes : un contrôle précis de la température, une gestion rigoureuse des stocks et une exécution rapide des commandes sont nécessaires pour garantir la qualité et la sécurité. Traditionnellement, les opérations d'entreposage frigorifique reposaient sur le travail manuel pour des tâches telles que la préparation des commandes, l'emballage et la gestion des stocks. Cependant, cette approche entraînait souvent des inefficacités, une augmentation des coûts de main-d'œuvre et un risque d'erreur accru.

Les systèmes d'entrepôt automatisés et les véhicules de transport (AS/RS et STV) se sont révélés être des solutions révolutionnaires. Ces systèmes permettent de transporter les marchandises entre les rayonnages et les postes de préparation de commandes avec une intervention humaine minimale. La flexibilité des STV permet des délais de retrait plus rapides et des flux de travail plus fluides, tout en fonctionnant dans des zones à température contrôlée où les employés peuvent travailler dans des conditions plus confortables.

Comment les systèmes tampons contribuent-ils à la résilience de la chaîne d’approvisionnement ?

Les systèmes tampons jouent un rôle crucial dans la résilience de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Ils constituent une réserve stratégique capable de compenser les fluctuations de la production et de la demande. Dans un environnement mondial instable où des perturbations de l'approvisionnement peuvent survenir en raison d'événements géopolitiques, de phénomènes météorologiques extrêmes ou de pandémies, les systèmes tampons automatisés offrent la flexibilité nécessaire au maintien des approvisionnements.

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la fragilité des systèmes alimentaires mondiaux. Les hausses soudaines de la demande, les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les pénuries de main-d'œuvre ont entraîné des pénuries dans les rayons des supermarchés. Les systèmes automatisés se sont révélés plus résilients face à ces perturbations, car ils dépendent moins du travail humain et peuvent fonctionner 24 heures sur 24.

Les systèmes tampons modernes exploitent l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique pour prendre des décisions proactives et optimiser l'automatisation des systèmes. Ces systèmes peuvent prédire les tendances de la demande, automatiser la rotation des stocks et optimiser l'efficacité des entrepôts grâce à une gestion précise des stocks. En particulier dans la chaîne du froid, ils permettent de gérer les marchandises en fonction des dates de péremption et de la date limite de consommation optimale, assurant ainsi un flux continu de stockage, de retrait et de préparation de commandes de palettes en fonction des besoins spécifiques.

Comment l’automatisation peut-elle aider à gérer les fluctuations de l’offre ?

L'automatisation offre plusieurs mécanismes de gestion des fluctuations d'approvisionnement, essentielles à la sécurité alimentaire. Premièrement, les systèmes automatisés permettent une gestion précise des stocks grâce à la surveillance et au suivi des produits en temps réel. Les logiciels de contrôle d'entrepôt (WCS) et d'exécution d'entrepôt (WES) peuvent gérer les stocks selon les principes FEFO (premier périmé, premier sorti) et FIFO, minimisant ainsi le gaspillage alimentaire et préservant la qualité des produits.

Les systèmes peuvent surveiller en continu les températures dans différentes zones de l'entrepôt frigorifique afin de garantir que les produits sont stockés dans la plage de température appropriée. Ils peuvent également surveiller la durée d'exposition des produits à des températures hors plage et envoyer des alertes selon des délais définis par l'utilisateur. Cette fonctionnalité est essentielle pour préserver l'intégrité des produits en cas de rupture d'approvisionnement.

Un aspect clé de l'automatisation est la capacité à anticiper et à répondre aux fluctuations de la demande. Les systèmes modernes s'appuient sur l'analyse prédictive et l'intelligence artificielle pour identifier les tendances de la demande et optimiser les niveaux de stock en conséquence. Cela permet aux entreprises de constituer des réserves stratégiques tout en évitant les surstocks.

L'automatisation réduit également la dépendance au travail humain, ce qui est particulièrement important en temps de crise. La pandémie de COVID-19 a démontré l'impact des pénuries de main-d'œuvre sur l'approvisionnement alimentaire. Les systèmes automatisés peuvent fonctionner 24 heures sur 24 sans interruption, garantissant ainsi la continuité de l'approvisionnement même lorsque la disponibilité du personnel est limitée.

Quelle est l’importance du contrôle de la température pour la sécurité alimentaire ?

Le contrôle de la température est un aspect fondamental de la sécurité alimentaire. Il va au-delà du simple stockage et englobe l'ensemble de la chaîne du froid, de la production au consommateur. Un contrôle précis de la température est crucial pour prévenir la détérioration, protéger les consommateurs et éviter les rappels de produits coûteux. À l'heure où le Royaume-Uni dépend fortement des importations, l'intégrité de la chaîne du froid devient un enjeu stratégique national.

Les systèmes de refroidissement automatisés offrent des avantages significatifs par rapport aux approches manuelles. Ils permettent de maintenir des températures constantes dans différentes zones tout en utilisant l'énergie plus efficacement. Un système de stockage et de récupération automatisé (AS/RS) occupe une surface de toit plus petite que les systèmes de rayonnages conventionnels et permet de réaliser des économies d'énergie de 35 à 50 %. Ceci est particulièrement important compte tenu de la hausse des coûts de l'énergie, exacerbée par la guerre en Ukraine et d'autres facteurs géopolitiques.

Les systèmes peuvent également conserver des journaux détaillés et des pistes d'audit pour toutes les mesures de température, les mouvements de stock et les actions des utilisateurs, afin de simplifier les rapports de conformité et de fournir des rapports pour les audits. Cette documentation est essentielle à la traçabilité et à l'assurance qualité dans un secteur alimentaire de plus en plus réglementé.

Comment la digitalisation contribue-t-elle à la résilience de la chaîne du froid ?

La digitalisation de la chaîne du froid est essentielle pour renforcer la résilience face aux perturbations. Les services de l'Internet des objets (IoT) permettent d'accéder à des informations en temps réel, d'effectuer des livraisons en ligne et de prévoir la demande en fonction du marché. Dans un contexte où la majorité des magasins et des marchés étaient fermés en raison des restrictions liées à la COVID-19, les services numériques se sont révélés vitaux.

Une chaîne du froid dotée d'un système de fabrication numérique performant permet un travail standardisé pour répondre à la demande des consommateurs, permet aux travailleurs de conserver leur emploi et allège la pression liée à la dépendance à des experts ou à des individus spécifiques pour assurer le bon fonctionnement des opérations. La numérisation permet également le partage de données en temps réel entre les entreprises et les gouvernements, comblant ainsi les lacunes de communication et permettant de prendre des décisions rapides pour gérer les crises.

Le suivi et la génération de rapports avancés sur la température sont des technologies clés de plus en plus adoptées dans les chaînes d'approvisionnement alimentaire du monde entier. Elles offrent une visibilité précieuse sur la température tout au long de la chaîne d'approvisionnement, permettent une intervention rapide en cas de problème et fournissent des données contribuant à améliorer l'efficacité des transports, la sécurité et la garantie de la température.

L'intégration de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique dans l'automatisation de la chaîne du froid permet aux systèmes de prendre des décisions proactives et dynamiques pour une automatisation optimale. Ces technologies peuvent prédire les tendances de la demande, détecter les anomalies et lancer des actions de maintenance préventive avant que les problèmes ne surviennent.

Quels sont les défis de la mise en œuvre de l’automatisation dans la chaîne du froid ?

La mise en œuvre de l'automatisation dans des environnements froids présente des défis techniques et opérationnels uniques. Les conditions de températures extrêmes imposent des exigences spécifiques aux matériaux et à la technologie. Les chariots élévateurs doivent être équipés de composants et de câbles spécialisés, ainsi que d'une nuance d'acier spécifique, pour fonctionner de manière fiable dans des environnements à -25 °C. Les navettes transpalettes ont des exigences similaires et utilisent des lubrifiants à faible viscosité, des contrôleurs chauffants et des condensateurs au lieu de batteries lithium-ion.

Des conditions aussi stressantes pour les humains peuvent également poser des défis aux systèmes d'automatisation qui ne sont pas spécifiquement conçus pour les basses températures. Cela nécessite des équipements et une expertise spécialisés, ce qui peut augmenter les coûts d'investissement. Cependant, les avantages à long terme, sous forme de réduction de la charge de travail du personnel, d'amélioration de la sécurité et d'augmentation de l'efficacité, compensent largement ces coûts initiaux.

Un autre obstacle réside dans la complexité de l'intégration de différents systèmes. Les solutions modernes de chaîne du froid doivent intégrer de manière transparente les systèmes AS/RS, les systèmes de convoyage, les véhicules à guidage automatique et les logiciels de gestion d'entrepôt. Cette intégration requiert une expertise spécialisée et une planification minutieuse pour garantir le bon fonctionnement de tous les composants.

La formation du personnel et l'adaptation aux nouveaux flux de travail peuvent également présenter des défis. Si l'automatisation réduit les tâches répétitives et physiquement exigeantes, elle exige des employés qu'ils développent de nouvelles compétences en matière de surveillance et de maintenance des systèmes.

Comment l’automatisation affecte-t-elle les conditions de travail dans l’industrie de la chaîne du froid ?

L'automatisation transforme les conditions de travail dans le secteur de la chaîne du froid, améliorant considérablement la sécurité et le bien-être des employés. Traditionnellement, les opérations d'entreposage frigorifique imposaient au personnel de travailler dans des conditions extrêmes, jusqu'à -25 °C, ce qui impacte non seulement la productivité, mais présente également des risques pour la sécurité. L'automatisation réduit considérablement le recours au travail manuel dans ces environnements dangereux.

Grâce à la mise en œuvre de systèmes automatisés, les tâches de préparation de commandes peuvent être effectuées dans des zones bien éclairées et sûres, avec des températures agréables comprises entre -5 °C et +5 °C. Cette amélioration des conditions de travail améliore le bien-être et la satisfaction des employés, et accroît leur productivité. Les STV peuvent livrer les marchandises aux opérateurs, permettant ainsi d'effectuer des tâches hors des environnements extrêmement froids.

L'automatisation réduit également la fatigue physique et les mouvements répétitifs, sources potentielles d'accidents du travail et de problèmes de santé à long terme. Les systèmes automatisés prennent en charge les levages de charges lourdes, les mouvements répétitifs et le positionnement précis, réduisant ainsi considérablement les risques de blessures pour les employés. Cela se traduit par une baisse des coûts d'assurance, une diminution du turnover et une amélioration du moral.

Si certains craignent que l'automatisation entraîne des pertes d'emplois, la réalité est plus nuancée. L'automatisation transforme souvent la nature du travail requis, passant de tâches physiquement exigeantes et répétitives à des rôles plus techniques de surveillance, de maintenance et d'optimisation des systèmes. Cela peut offrir de meilleures perspectives de carrière et des salaires plus élevés aux travailleurs qualifiés.

Quel impact l’automatisation a-t-elle sur la qualité et la sécurité des aliments ?

L'automatisation joue un rôle essentiel dans l'amélioration de la qualité et de la sécurité alimentaire en réduisant les erreurs humaines et en garantissant la cohérence des processus. Les systèmes automatisés éliminent de nombreuses variables pouvant entraîner des problèmes de qualité et de sécurité, comme un contrôle inégal de la température, une manipulation incorrecte et la contamination croisée.

La rotation précise des stocks est un aspect essentiel de la sécurité alimentaire, considérablement améliorée par l'automatisation. Un logiciel de gestion d'entrepôt gère automatiquement les produits en fonction des dates de péremption et de la date limite de consommation, garantissant ainsi l'utilisation prioritaire des stocks les plus anciens. Cela réduit le gaspillage alimentaire et minimise le risque que des produits avariés parviennent aux consommateurs.

La surveillance et la documentation continues assurées par les systèmes automatisés sont essentielles à la traçabilité. En cas de problème de sécurité alimentaire, les systèmes automatisés peuvent rapidement identifier les lots de produits concernés et suivre leur progression dans la chaîne d'approvisionnement. Cette capacité est essentielle pour des rappels efficaces et minimiser l'impact des problèmes de sécurité.

Les systèmes automatisés utilisent également des lubrifiants et des matériaux de qualité alimentaire spécialement conçus pour le contact alimentaire. Cela garantit que l'automatisation elle-même n'est pas une source de contamination. De plus, les systèmes automatisés réduisent la manipulation manuelle des produits, diminuant ainsi le risque de contamination par contact humain.

Comment les systèmes automatisés peuvent-ils contribuer à la durabilité à long terme de l’approvisionnement alimentaire ?

Les systèmes automatisés contribuent à la durabilité à long terme de l'approvisionnement alimentaire de plusieurs manières. Premièrement, ils optimisent l'efficacité énergétique grâce à un contrôle précis de la température et à une réduction du gaspillage énergétique. Les systèmes AS/RS permettent de réaliser des économies d'énergie de 35 à 50 % par rapport aux systèmes de stockage conventionnels, un atout majeur compte tenu de la hausse des coûts de l'énergie et des préoccupations environnementales.

La réduction du gaspillage alimentaire est un autre aspect crucial du développement durable. Grâce à une gestion précise des stocks, une rotation optimisée des stocks et un contrôle qualité amélioré, les systèmes automatisés peuvent réduire considérablement la quantité de nourriture périmée avant d'atteindre les consommateurs. Ceci est particulièrement important lorsqu'on sait qu'environ un tiers de la nourriture produite dans le monde est perdue ou gaspillée.

Les systèmes automatisés permettent également une meilleure utilisation de l'espace grâce au stockage vertical et à la conception compacte des systèmes. Cela permet de stocker davantage de stocks sur moins de mètres carrés, réduisant ainsi le besoin d'agrandissement des installations. Cette utilisation efficace de l'espace est cruciale dans un monde où l'urbanisation est croissante et où les terrains disponibles sont limités.

La longévité et la fiabilité des systèmes automatisés contribuent également à la durabilité. Des systèmes d'automatisation bien conçus peuvent fonctionner pendant des décennies avec une maintenance minimale, réduisant ainsi les remplacements fréquents et l'impact environnemental associé. De plus, ces systèmes permettent une planification et des prévisions plus précises, ce qui peut réduire la surproduction et le gaspillage de ressources qui en découle.

La capacité des systèmes automatisés à fonctionner 24 heures sur 24 maximise également l'efficacité des infrastructures existantes. Au lieu de construire de nouvelles installations, les entreprises peuvent exploiter plus efficacement leurs installations existantes, réduisant ainsi l'empreinte globale de la logistique alimentaire. Ceci est particulièrement important pour la durabilité de l'approvisionnement alimentaire mondial.

Quel rôle jouent les systèmes automatisés pour relever les défis futurs ?

On ne saurait trop insister sur le rôle des systèmes automatisés pour relever les défis futurs de l'approvisionnement alimentaire. Avec la croissance démographique prévue, l'urbanisation croissante et l'intensification du changement climatique, les exigences imposées aux systèmes alimentaires vont augmenter de manière exponentielle. Les systèmes automatisés offrent l'évolutivité et la flexibilité nécessaires pour répondre à cette demande croissante.

Le changement climatique pose des défis particuliers à la production et à la distribution alimentaires. Les phénomènes météorologiques extrêmes, la modification des régimes de précipitations et la hausse des températures impactent déjà la production agricole mondiale. Les systèmes automatisés de chaîne du froid peuvent contribuer à atténuer ces impacts en créant un environnement plus fiable et contrôlé pour le stockage et le transport des aliments sensibles à la température.

La capacité des systèmes automatisés à collecter et analyser de grandes quantités de données sera également cruciale pour optimiser la distribution alimentaire mondiale. En intégrant des capteurs IoT, l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique, ces systèmes peuvent prédire les tendances de la demande, anticiper les perturbations de la chaîne d'approvisionnement et prendre des mesures proactives pour maintenir les approvisionnements.

La modularité des systèmes d'automatisation modernes leur permet également de croître et de s'adapter à l'évolution des besoins. Les entreprises peuvent étendre progressivement leurs capacités d'automatisation à mesure que la demande augmente, garantissant ainsi la flexibilité des investissements et leur adéquation à l'évolution des besoins métier.

À terme, les systèmes automatisés joueront un rôle essentiel dans la création de systèmes alimentaires locaux et régionaux résilients. En permettant la mise en place d'installations de production et de distribution efficaces à petite échelle, ces systèmes peuvent contribuer à réduire la dépendance à des chaînes d'approvisionnement longues et vulnérables, tout en renforçant la sécurité alimentaire locale.

Investir dans les technologies automatisées de la chaîne du froid ne constitue donc pas seulement une réponse aux défis actuels, mais une préparation stratégique pour un avenir où la sécurité alimentaire, la durabilité et la résilience seront cruciales. Pour le Royaume-Uni, déjà confronté à un déficit critique d'autosuffisance alimentaire, une automatisation complète de la chaîne du froid pourrait être essentielle pour garantir sa sécurité alimentaire à long terme.

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