Taxe solaire : L’industrie solaire exige son abolition et une loi pour accélérer le développement de l’énergie solaire
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Publié le : 1er septembre 2020 / Mis à jour le : 26 septembre 2020 – Auteur : Konrad Wolfenstein
Le monde des affaires met en garde contre les nouveaux freins à l'énergie solaire – les projets du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie de ne subventionner les nouveaux toits solaires pour les entreprises, dans le cadre d'un amendement à la loi sur les sources d'énergie renouvelables (EEG) à l'automne, que si elles ne consomment plus une partie de l'énergie solaire elles-mêmes et participent à des enchères, constituent toutefois une approche malavisée et un facteur de coûts.
Sans une accélération significative du développement du photovoltaïque, la sortie progressive du charbon, récemment décidée, perdra tout son sens en matière de politique climatique, avertit l'Association allemande de l'énergie solaire (BSW), en se référant à un premier projet d'amendement à la loi sur les énergies renouvelables (EEG) paru en début de semaine. Si cette accélération ne se concrétise pas, les analystes de marché estiment qu'un déficit de production d'électricité pourrait apparaître d'ici quelques années. Un développement trop lent des énergies renouvelables entraînerait inévitablement une prolongation de la durée de vie des centrales thermiques et nucléaires en Europe.
L'Association allemande de l'énergie solaire (BSW) appelle donc le gouvernement fédéral à lever enfin les obstacles à cette technologie de protection du climat désormais abordable, en promulguant une loi d'accélération du développement solaire et en s'abstenant de tout nouveau retard. L'expansion du photovoltaïque (PV) doit se faire deux fois plus vite que prévu par le gouvernement fédéral dans son programme actuel de protection du climat à l'horizon 2030. Pour accélérer l'installation annuelle de panneaux photovoltaïques, qui passe actuellement de quatre gigawatts à au moins dix gigawatts, il est indispensable d'exploiter un nombre nettement plus important de toitures commerciales inutilisées pour la production d'énergie solaire.
Cependant, c'est exactement l'inverse qui est désormais menacé si les projets présumés du ministère fédéral des Affaires économiques venaient à se concrétiser, avertit la BSW dans sa première évaluation succincte du projet de loi EEG, qui doit être examiné au sein du gouvernement fédéral, du Bundestag et du Bundesrat dans les semaines à venir.
L'Association allemande de l'énergie solaire (BSW) a critiqué le projet du ministère de l'Économie de subventionner les nouveaux systèmes photovoltaïques uniquement si les entreprises cessent de consommer une partie de l'énergie solaire produite et ont déjà participé avec succès à un appel d'offres. « Ces conditions sont abusives et vont à l'encontre des objectifs et des impératifs de la transition énergétique. Ce serait comme obliger les agriculteurs à vendre l'intégralité de leur récolte et les empêcher de la consommer eux-mêmes », explique Carsten Körnig, directeur général de la BSW.
La Fédération allemande des chambres de commerce et d'industrie (DIHK) partage l'avis de l'Association allemande de l'énergie solaire (BSW), exprimé dans un mémorandum, selon lequel la réforme du système d'enchères pour les toitures solaires freinerait l'investissement des entreprises au lieu de le stimuler. L'expérience française confirme cette analyse. « Les enchères françaises pour les toitures solaires sont considérées comme un échec et un frein aux investisseurs. Elles sont régulièrement souscrites en nombre insuffisant et coûteuses. Le financement requis est 20 % plus élevé qu'en Allemagne », explique Körnig.
Suppression de la taxe solaire : éliminer cet obstacle au marché
Les associations de défense des entreprises et des consommateurs réclament depuis longtemps un accroissement des investissements dans l'énergie solaire, notamment par la suppression des barrières commerciales telles que la surtaxe EEG sur l'électricité solaire consommée localement, instaurée en 2014. Körnig déclare : « Cette taxe sur l'énergie solaire bloque des milliards d'investissements dans la transition énergétique, notamment dans les secteurs de l'électricité, du chauffage et de la mobilité. Outre le fait qu'elle freine le développement du photovoltaïque, elle entrave également la commercialisation de solutions de stockage intelligentes et décentralisées, ainsi que de solutions de couplage sectoriel, pourtant indispensables, et contrevient même, dans certains cas, au droit européen. »
La suppression de cet obstacle commercial est également la priorité absolue d'une récente enquête menée par la BSW et le salon Intersolar Europe sur les demandes de réforme les plus importantes en lien avec la prochaine modification de la loi sur le photovoltaïque dans le bâtiment, à laquelle ont participé plus de 500 entreprises du secteur solaire.
L'Association allemande de l'énergie solaire (BSW) met en garde contre les hausses de coûts évitables liées aux derniers projets du ministère fédéral de l'Économie et de l'Énergie et appelle à une révision en profondeur du projet de loi. Ceci permettrait une réduction rapide des coûts et de la dépendance aux subventions pour l'énergie solaire, forme d'énergie la plus répandue en Allemagne. Les premiers parcs solaires du pays peuvent désormais être construits sans subventions, et des investisseurs sont disponibles pour les installations en toiture avec des surcoûts minimes. En 2017, lors de la dernière modification majeure de la loi sur les énergies renouvelables (EEG), les centrales solaires comparables bénéficiaient de subventions supérieures d'un tiers. Ces dix dernières années, ces subventions ont été réduites à un quart de leur valeur initiale.
Convient à:
- Frein solaire prévu : EEG et le Cabinet fédéral
- 97 % des entrepreneurs du secteur solaire mettent en garde contre une baisse de la demande pour les toitures solaires

























